Ubisoft : entre succès d’Assassin’s Creed et pertes records, le grand écart !

Jérôme Charlon

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Une année pleine de promesses mais… pas que Qui aurait cru qu’Ubisoft, la belle étoile du jeu vidéo français, pourrait se retrouver dans une telle galère ? Pour l’année fiscale 2024-2025, le mastodonte a annoncé une perte nette de 159 millions d’euros. À première vue, on pourrait se dire : « C’est quoi ce bazar ? » ... Lire plus

Une année pleine de promesses mais… pas que

Qui aurait cru qu’Ubisoft, la belle étoile du jeu vidéo français, pourrait se retrouver dans une telle galère ? Pour l’année fiscale 2024-2025, le mastodonte a annoncé une perte nette de 159 millions d’euros. À première vue, on pourrait se dire : « C’est quoi ce bazar ? » Pourtant, l’éditeur a pourtant balancé l’ultime opus de sa saga fétiche, Assassin’s Creed, qui a capté l’attention de millions de joueurs. Un bruit sourd dans les arcanes de la finance vide les poches des actionnaires, pendant que les gamers s’éclatent.

Des chiffres qui font mal au ventre

Le chiffre d’affaires d’Ubisoft s’est enfermé dans le brouillard, chutant à 1,9 milliard d’euros, un recul de 17,5 % par rapport à l’année précédente. Et ce n’est pas tout, les réservations nettes — un indicateur très apprécié des investisseurs — sont en berne, affichant une mauvaise santé avec une baisse de 20,5 %. Tout cela s’ajoute aux difficultés rencontrées tout au long d’une année tumultueuse, le PDG Yves Guillemot ne se mêlant pas de pronostics lumineux.

Assassin’s Creed : le sauveur de la mise ?

Il ne faut pas enterrer Ubisoft trop vite ! Le dernier Assassin’s Creed, « Shadows », a fait un véritable carton, séduisant plus de trois millions de gamers en une semaine. N’importe quel blockbuster de cinéma rêve d’un tel succès ! Mais avec des profits d’un côté et des pertes abyssales de l’autre, l’éditeur fait face à un vrai dilemme. La saga, qui a souvent su meubler les débats avec ses reconstitutions historiques, a cette fois-ci réalisé une opération redressement, mais la question que tout le monde se pose est : est-ce suffisant pour sauver la mise ?

Le carton du dernier opus

Un triomphe, donc, mais pas de temps pour se reposer sur ses lauriers. Car comme on dit dans le milieu, « les profits d’hier ne paieront pas les pertes d’aujourd’hui ». Si bien que l’éditeur se retrouve désormais à jongler avec des attentes financières au plus haut, tout en se rapprochant dangereusement du fond du gouffre.

Quand les jeux déçoivent

En parlant de gouffre, parlons un peu des jeux qui ont moins bien performé. L’énigmatique « Star Wars Outlaws » a connu une sortie en demi-teinte, intriguant mais incapable de s’imposer. Les ventes ont déçu, plongeant encore plus Ubisoft dans le côté obscur de la force. Mais ce n’est pas tout, l’entreprise a également fait face à l’effondrement surprise de son shooter « XDefiant », écroulé sous le poids d’un manque crucial de joueurs. C’est comme si l’éditeur avait grillé tous ses jokers d’un coup !

Star Wars Outlaws dans le flou

Aujourd’hui, alors qu’Ubisoft pourrait avoir besoin d’apprendre à jongler avec ses chiffres, il semblerait que l’exploration de galaxies Guerrière n’ait pas apporté les résultats escomptés.

L’échec de XDefiant et ses conséquences

Et ce n’est pas fini ! Moins de joueurs, plus de pertes et une réputation qui prend l’eau. Tant de promesses envolées et une question : que va devenir la vaste galaxie de créativité d’Ubisoft ?

Vers une réorganisation ?

Mais alors, que faire ? Une lueur d’espoir se profile à l’horizon, avec la mention d’une réorganisation inévitable. Un nouveau modèle opérationnel, et une nouvelle structure dans les cartons. Autant dire un plan de secours à la James Bond, pour redresser la barre avant qu’elle ne touche le fond.

Une nouvelle structure en vue

Dans ce cadre, l’éditeur envisage d’incorporer les IP phares sous une seule et même bannière. Le groupe s’entoure même de Tencent pour prendre une part de 25 % et espérer un peu de répit. C’est une manière de touiller la soupe.

Réduction des coûts et avenir incertain

En somme, Ubisoft doit jouer finement. La promesse de réductions de coût s’annonce, avec une menace de 100 millions d’euros à couper sur deux ans. Fermer les portes des studios à l’étranger, minimiser les remplacements, = tout cela fait déjà frémir. Bref, une grande manœuvre de sauvetage se profile, mais pour quelle issue ?

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